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Drop Game, l'appli du danger

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  Drop Game est un long-métrage comme Hollywood n’en produit plus qu’à la marge : une série B authentique et fière de l’être. Entre les blockbusters éléphantesques et les pochades comme Netflix ou Amazon en produisent à la chaîne survivent donc, cahin-caha, ces « films du milieu », produit avec trois bouts de ficelle mais un savoir-faire indéniable. Drop Game coche de fait toutes les cases de la série B roublarde : pitch sans fioritures et redoutable, budget riquiqui (11 millions de dollars, soit à peu près le budget traiteur du dernier Nolan), distribution dénuée de la moindre star (l’interprète le plus connu étant le bellâtre Brandon Sklenar, sorte de Chris Hemsworth rajeuni)… La série B a ses artisans et ses héros, comme l’inépuisable Roger Corman ou Larry Cohen, lointains aïeux des producteurs du film, les si peu subtils Michael Bay et Jason Blum. Le cinéaste Christopher Landon (fils de Michael, immortel Charles Ingalls de La Petite Maison dans la prairi...

Creature Commandos, freaks ou voyous ?

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  «  Rip it up and start again   », comme le chantaient les rockeurs acidulés d’Orange Juice dans les années 80. On déchire tout et on recommence, donc, pour mieux tourner la page du DC Extended Universe, saga cinématographique mal fichue et erratique qui nous aura successivement consterné , diverti , fait réfléchir sur le sens de la vie , diverti encore un petit coup , stimulé créativement – avant qu’on se résolve à lui dire adieu, les yeux secs . Tu parles d’un ascenseur émotionnel. Pour remettre d’équerre ce meuble branlant, DC-Warner a opté pour la solution de facilité : piquer à l’équipe d’en face l’un de ses meilleurs joueurs ! En l’occurrence James Gunn, architecte de la trilogie des Gardiens de la Galaxie chez Disney-Marvel, débauché pour mettre en scène le jouissif The Suicide Squad (2021), sorte de Douze salopards en Spandex, conçu pour laver les péchés d’un premier volet resté dans les mémoires masochistes. Punk pas chien Aujourd’hui, Gunn e...