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Predator: Badlands, que ma proie demeure

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    Predator et à travers. Avouons-le : il y a encore trois ans, on aurait donné pour morte et enterrée cette saga, vu la nullité relative de Predators (2010) et celle, absolue, de The Predator (2018). Sauf que : entretemps, la franchise a été rachetée par le studio Disney, qui a remis l’ouvrage sur le métier sans perdre de temps, avec déjà trois films en quatre ans. Pour le dire crûment : de jour comme de nuit, Mickey et ses amis ne pensent qu’à se faire des pépettes, et l’univers Predator, vaste terrain de jeu narratif, leur permet précisément d’en gagner beaucoup sans trop se fouler. De fait, depuis son redémarrage en 2022 avec Prey , cette saga tient avant tout de l’anthologie de longs-métrages variés sur le fond (situés dans le passé lointain ou l’avenir proche) comme sur la forme ( live action ou animation), ayant pour seul fil conducteur les divers représentants de la fameuse espèce de « prédateurs ». Predator: Badlands va même plus loin ...

Blue Moon, nabot boulot

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  Richard Linklater, ou l’homme qui tourne plus vite que son ombre. A peine avait-on fini de déguster sa godardienne Nouvelle Vague que l’on découvre Blue Moon , qui fuit lui aussi les écueils du biopic classique pour brosser une tranche de vie de Lorenz Hart, ici portraituré en 1943, six mois avant sa mort. Un parolier dont les ballades sont restées dans les annales de la musique américaine moderne, qu’il s’agisse de The Lady is a Tramp , My Funny Valentine ou, bien sûr, de la sérénade qui donne son nom au présent long-métrage. Tréteaux ou tard On peut d’ailleurs voir Blue Moon comme un double négatif de Nouvelle Vague . Quand Godard et tous les jeunes Avengers des Cahiers du Cinéma étaient appelés à marquer l’histoire du cinoche, Hart est aujourd’hui tombé dans un relatif oubli – et demeure avant tout connu comme le premier comparse de Richard Rodgers, qui connaîtra la gloire éternelle avec celui qui remplacera Hart à ses côtés : Oscar Hammerstein II. Quand « J...