Jimmy Olsen n’a plus le blues . Finie, l’approche sombre et mythifiante de Zack Snyder . Remisés, les visions apocalyptiques et l’héroïsme nietzschéen chers au réalisateur de Sucker Punch . Snyder, cinéaste favori des incels et trolls numériques, cède la place au romantico-irrévérencieux James Gunn, transfuge de l’écurie ciné Marvel. Pour le reste, le mot d’ordre de cette nouvelle cuvée pourrait être ce fameux refrain des Who : « Meet the new boss, same as the old boss . » L'ancien patron laisse la place au nouveau mais la révolution n’est pas pour tout de suite. Même plus rapide qu’une balle, même plus puissant qu’une locomotive, l’Homme d’acier ne parvient pas à courir plus vite que les tendances et les obsessions que son époque. Mais le veut-il seulement ? Superman affiche pourtant d’emblée des signes extérieurs de renouveau. Louable, déjà, est l’idée de commencer le film en plein milieu de l’action – plus audacieux encore : d’une scène de ...